Test : Section 8 Prejudice, sur les plates bandes de Halo
En Septembre 2009, Timegate Studios, que l'on connaissait déjà pour avoir développé une tripotée d'extensions pour F.E.A.R, sortait Section 8, un FPS futuriste assez médiocre à plein prix, et qui n'a pas survécu à la loi du marché. Depuis, Timegate a pleinement embrassé le modèle de distribution numérique, et nous sort une suite sur Xbox Live Arcade, Playstation Network et PC, et nous nous sommes empressés de le tester...
ODST en moins subtile
Section 8: Prejudice est donc un FPS orienté multijoueurs et se déroulant dans un univers futuriste quelconque. La campagne solo vous voit incarner le capitaine de la Section 8 Blindée de l'USIF, un groupe de soldats revêtus de super armures et qui ont pris l'habitude de se faire larguer depuis orbite sur les champs de bataille pour tout nettoyer, un peu comme les ODST de Halo, mais en moins subtile.
D'une durée d'environ 4 heures, la campagne solo reprend là où celle de Section 8 s'était arrêtée, avec des personnages en partie similaires, et une histoire griffonnée sur une serviette de table lors d'un dîner trop arrosé, qui parle de super-soldats envoyés terraformer les planètes hostiles mais qui finirent par se retourner contre leurs employeurs. Rien de bien intéressant, mais qu'à cela ne tienne : cette campagne n'est qu'une sorte de long tutorial vous préparant au mieux au véritable coeur du jeu, à savoir le multijoueurs, un peu comme les campagnes solo des premiers Battlefield.
Le Son et l'Image
Graphiquement, il ne faut pas s'attendre à des miracles : Prejudice utilise le moteur et globalement les mêmes graphismes que le premier Section 8, à savoir l'Unreal Engine et le jeu, tout en restant joli, ne rivalise pas avec les ténors du genre. Le design des personnages, véhicules et même des cartes rappelleront facilement Halo 3, et le tout semble avoir un mot d'ordre : simple, mais efficace.
Côté son, on reste sur le même principe : la musique est assez passe-partout et les bruitages permettent de bien reconnaître chaque type d'arme et de comprendre ce qui se passe au coeur de l'action, mais là où le bas blesse, c'est au niveau du doublage français qui est, n'ayons pas peur de le dire, probablement le pire doublage que j'ai entendu depuis bien longtemps dans un jeu vidéo. Ce n'est pas tant que les voix ne s'accordent pas avec les personnages de la campagne principale, mais plus qu'elles semblent avoir été enregistrées à la va-vite, avec de très mauvais acteurs qui ne font que lire leur texte sans y mettre aucune bonne volonté.
Fort heureusement, ce dérangement n'est présent que dans la campagne solo qui, du coup, devient très douloureuse à terminer, et on n'y prêtera pas trop attention dans le mode multijoueurs.
Graphiquement, il ne faut pas s'attendre à des miracles : Prejudice utilise le moteur et globalement les mêmes graphismes que le premier Section 8, à savoir l'Unreal Engine et le jeu, tout en restant joli, ne rivalise pas avec les ténors du genre. Le design des personnages, véhicules et même des cartes rappelleront facilement Halo 3, et le tout semble avoir un mot d'ordre : simple, mais efficace.
Côté son, on reste sur le même principe : la musique est assez passe-partout et les bruitages permettent de bien reconnaître chaque type d'arme et de comprendre ce qui se passe au coeur de l'action, mais là où le bas blesse, c'est au niveau du doublage français qui est, n'ayons pas peur de le dire, probablement le pire doublage que j'ai entendu depuis bien longtemps dans un jeu vidéo. Ce n'est pas tant que les voix ne s'accordent pas avec les personnages de la campagne principale, mais plus qu'elles semblent avoir été enregistrées à la va-vite, avec de très mauvais acteurs qui ne font que lire leur texte sans y mettre aucune bonne volonté.
Fort heureusement, ce dérangement n'est présent que dans la campagne solo qui, du coup, devient très douloureuse à terminer, et on n'y prêtera pas trop attention dans le mode multijoueurs.
Le multi, Oh oui !
Une campagne médiocre, des graphismes légèrement âgés et une VF déplorable, à ce niveau vous devez commencer à vous demander s'il y a quelque chose qui vaut le coup chez Section 8: Prejudice. La réponse est oui, et comme pour beaucoup de FPS dernièrement, tout vient du multi. Deux modes multijoueurs sont disponibles actuellement pour Prejudice : Essaim et Conquête, avec d'autres à venir bientôt sous forme de DLC.
Le mode Essaim est un mode coopératif à 4 joueurs seulement fonctionnant sur la même base que le Baptême du Feu de Halo: ODST ou le mode Horde de Gears of War 2 : vous devez défendre une base durant 15 minutes et survivre devant des vagues incessantes d'ennemis. S'il est intéressant pour les joueurs rebutés par le PvP, ce mode reste bien moins abouti que ceux sus-cités venant d'autres jeux, avec notamment une difficulté et un matchmaking relativement mal dosés.
On lui préfèrera le mode Conquête qui arrive à innover en gardant pourtant un principe simple : sur des cartes relativement petites se trouvent trois bases avec des points de contrôle. Capturer ces bases donnera des points à votre équipe, et la première équipe à arriver à 1000 gagne. Un mode "Domination" relativement classique me direz-vous, et vous auriez raison, mais l'ingéniosité est dans le gameplay, et non dans les règles en elles-mêmes.
Tout est bon dans le JetPack
Qu'est-ce qui différencie Prejudice des autres jeux similaires sur le marché ? Tout d'abord, la maniabilité est plus lente qu'un Call of Duty ou Battlefield, et il faut également plus de dégâts pour abattre un ennemi. On revient ici vers un gameplay plus proche des FPS "old school" qu'on peut voir aussi dans le multi de Duke Nukem Forever par exemple. La taille relativement petite des cartes est encore réduite par deux éléments : le JetPack, servant à s'envoler pour une très courte durée, et le Sprint, qui peut se déclencher automatiquement lorsque vous courrez un certain temps et peut également servir d'arme lorsque vous fonçez à grande vitesse sur vos ennemis. Combinez ces deux éléments à la possibilité de "respawn" n'importe où sur la carte (car vous êtes largués depuis orbite), et vous obtenez des parties multi très intenses.
Le jeu ne dispose pas de classes comme de nombreux autres sortis récemment, mais permet une très grande personnalisation avant d'entrer en jeu. Ainsi, vous pouvez porter en permanence deux armes, chacune ayant différents choix de munitions. Ajoutez à cela le choix d'une armure, d'accessoires, de bonus, et la possibilité de changer le tout en cours de partie, et vous comprendrez que chaque joueur peut avoir son propre style de jeu sans avoir à être limité par une classe. Un système désormais classique de points d'expérience s'ajoute à tout cela, permettant de débloquer de nouveaux objets et capacités à utiliser en jeu.
Tank & Minigun
Mais ce n'est pas terminé : chaque action que vous effectuez pour la victoire de votre équipe vous permet de gagner de l'argent, qui vous sert ensuite à appeler des déployables (bâtiments ou véhicules). Les bâtiments viennent en grand nombre et auront différentes utilités : tourelles classiques (minigun ou lance-roquettes), poste de ravitaillement (régénère munitions et santé), tourelle Anti-Aérienne (empêche le largage d'ennemis dans une large zone), ou encore Capteurs (détecte les ennemis dans une large zone). Le choix des bâtiments que vous achèterez et la manière dont vous les placerez sera décisif pour la victoire de votre équipe, et il faudra donc également prendre soin de détruire les déployables ennemis et de réparer les vôtres, en plus de tout ce qu'il y a à faire d'autre dans le jeu.
Les véhicules semblent pour le moment moins utilisés que les bâtiments, mais n'en sont pas moins importants. Tank, moto ou marcheur bipède s'achètent de la même manière que les tourelles et feront toute la différence sur le champ de bataille, particulièrement s'ils sont bien maniés.
Objectifs à Gogo
Dernier petit point à ajouter au mode Conquête : les objectifs secondaires qu'une équipe déclenche au fil de la partie et rajoutent des points au camp qui les réussira. Ces missions secondaires ne sont autres que les modes de jeu d'autres titres, cette fois intégrés au mode Conquête : Capture du VIP, Capture & Protection de donnée, Capture & Défense d'un point précis sur la carte, etc. Chacun de ses mini-évènements se déclenche ainsi au cours de la partie, renouvelant sans cesse l'expérience de jeu multijoueurs.
Ainsi, si la plupart des FPS concentrent leur mode multijoueurs sur le fait de tuer l'adversaire et de réaliser un objectif, le mode Conquête de Prejudice propose une expérience très variée en un seul mode de jeu, et c'est là la plus grande force de ce jeu.
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Le mode Essaim est un mode coopératif à 4 joueurs seulement fonctionnant sur la même base que le Baptême du Feu de Halo: ODST ou le mode Horde de Gears of War 2 : vous devez défendre une base durant 15 minutes et survivre devant des vagues incessantes d'ennemis. S'il est intéressant pour les joueurs rebutés par le PvP, ce mode reste bien moins abouti que ceux sus-cités venant d'autres jeux, avec notamment une difficulté et un matchmaking relativement mal dosés.
On lui préfèrera le mode Conquête qui arrive à innover en gardant pourtant un principe simple : sur des cartes relativement petites se trouvent trois bases avec des points de contrôle. Capturer ces bases donnera des points à votre équipe, et la première équipe à arriver à 1000 gagne. Un mode "Domination" relativement classique me direz-vous, et vous auriez raison, mais l'ingéniosité est dans le gameplay, et non dans les règles en elles-mêmes.
Tout est bon dans le JetPack
Qu'est-ce qui différencie Prejudice des autres jeux similaires sur le marché ? Tout d'abord, la maniabilité est plus lente qu'un Call of Duty ou Battlefield, et il faut également plus de dégâts pour abattre un ennemi. On revient ici vers un gameplay plus proche des FPS "old school" qu'on peut voir aussi dans le multi de Duke Nukem Forever par exemple. La taille relativement petite des cartes est encore réduite par deux éléments : le JetPack, servant à s'envoler pour une très courte durée, et le Sprint, qui peut se déclencher automatiquement lorsque vous courrez un certain temps et peut également servir d'arme lorsque vous fonçez à grande vitesse sur vos ennemis. Combinez ces deux éléments à la possibilité de "respawn" n'importe où sur la carte (car vous êtes largués depuis orbite), et vous obtenez des parties multi très intenses.
Le jeu ne dispose pas de classes comme de nombreux autres sortis récemment, mais permet une très grande personnalisation avant d'entrer en jeu. Ainsi, vous pouvez porter en permanence deux armes, chacune ayant différents choix de munitions. Ajoutez à cela le choix d'une armure, d'accessoires, de bonus, et la possibilité de changer le tout en cours de partie, et vous comprendrez que chaque joueur peut avoir son propre style de jeu sans avoir à être limité par une classe. Un système désormais classique de points d'expérience s'ajoute à tout cela, permettant de débloquer de nouveaux objets et capacités à utiliser en jeu.
Tank & Minigun
Mais ce n'est pas terminé : chaque action que vous effectuez pour la victoire de votre équipe vous permet de gagner de l'argent, qui vous sert ensuite à appeler des déployables (bâtiments ou véhicules). Les bâtiments viennent en grand nombre et auront différentes utilités : tourelles classiques (minigun ou lance-roquettes), poste de ravitaillement (régénère munitions et santé), tourelle Anti-Aérienne (empêche le largage d'ennemis dans une large zone), ou encore Capteurs (détecte les ennemis dans une large zone). Le choix des bâtiments que vous achèterez et la manière dont vous les placerez sera décisif pour la victoire de votre équipe, et il faudra donc également prendre soin de détruire les déployables ennemis et de réparer les vôtres, en plus de tout ce qu'il y a à faire d'autre dans le jeu.
Les véhicules semblent pour le moment moins utilisés que les bâtiments, mais n'en sont pas moins importants. Tank, moto ou marcheur bipède s'achètent de la même manière que les tourelles et feront toute la différence sur le champ de bataille, particulièrement s'ils sont bien maniés.
Objectifs à Gogo
Dernier petit point à ajouter au mode Conquête : les objectifs secondaires qu'une équipe déclenche au fil de la partie et rajoutent des points au camp qui les réussira. Ces missions secondaires ne sont autres que les modes de jeu d'autres titres, cette fois intégrés au mode Conquête : Capture du VIP, Capture & Protection de donnée, Capture & Défense d'un point précis sur la carte, etc. Chacun de ses mini-évènements se déclenche ainsi au cours de la partie, renouvelant sans cesse l'expérience de jeu multijoueurs.
Ainsi, si la plupart des FPS concentrent leur mode multijoueurs sur le fait de tuer l'adversaire et de réaliser un objectif, le mode Conquête de Prejudice propose une expérience très variée en un seul mode de jeu, et c'est là la plus grande force de ce jeu.
Conclusion
Section 8: Prejudice est loin d'être parfait : le mode solo n'a pas grand intérêt et souffre d'une VF déplorable, le moteur graphique est vieillissant, et le mode Essaim n'arrive pas à rivaliser avec un Baptême du Feu ou un Horde, mais c'est dans son mode Conquête profond et extrêmement diversifié que Prejudice se trouve être un FPS extrêmement jouissif et qui vaut définitivement qu'on lui donne une chance. Vendu en boîte au prix fort, Prejudice n'aurait pas été à la hauteur, mais à moins de 13€ en téléchargement, il se hisse clairement au-dessus des jeux du même type. On peut donc considérer que TimeGate Studios a réussi sa transition vers le modèle numérique, et on espère qu'ils continueront de soutenir leur jeu sur le long terme.
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