Test : Gears of War 2 : De la tripaille jusqu'au cou
Blockbuster de la Xbox 360, Gears of War 2 n'est pas passé inaperçu à sa sortie avec plus de 2 millions d'exemplaires vendus en à peine une semaine. Réussite basée sur le succès du premier épisode, ou succès mérité ? La réponse en test...
Gears of War 2 débute quelques temps après la fin du premier épisode. L'escouade que vous dirigiez à l'époque a lâché la Bombe Lumière en sous-sol, espérant ainsi annihiler la menace des Locustes, cette race d'envahisseurs un peu étranges. Manque de bol, ça n'a pas marché, et les bestioles ont pris au pied de la lettre l'expression "ce qui ne tue pas rend plus fort". Vous voilà donc à nouveau aux commandes du Sergent Marcus Fénix et du Delta Squad. On retrouvera ainsi dès le début Dom, le latino au grand coeur à la recherche de sa femme, et un petit nouveau: Carmine, qui vient juste d'être dépêché dans l'escouade.
Gears of War, c'est l'histoire d'une grande camaraderie entre hommes viriles et surarmés, et si on est un peu (et agréablement) surpris au début du jeu sur l'effort effectué par les développeurs sur le caractère des personnages et le semblant d'histoire, on se rend bien compte qu'ils n'ont pas dû continuer cet effort bien longtemps. Tout s'efface au fil des heures de jeu pour laisser place à la baston pure. C'est dommage mais on ne va pas non plus trop leur reprocher: même l'effort initial ne rimait pas à grand chose.
Gears of War, c'est l'histoire d'une grande camaraderie entre hommes viriles et surarmés, et si on est un peu (et agréablement) surpris au début du jeu sur l'effort effectué par les développeurs sur le caractère des personnages et le semblant d'histoire, on se rend bien compte qu'ils n'ont pas dû continuer cet effort bien longtemps. Tout s'efface au fil des heures de jeu pour laisser place à la baston pure. C'est dommage mais on ne va pas non plus trop leur reprocher: même l'effort initial ne rimait pas à grand chose.
Guerre & Paix
Le gameplay de Gears of War 2 est exactement identique à celui du premier, à savoir un shoot à la troisième personne où vous vous déplacerez de couvert en couvert pour éviter de finir criblé de balle. On remarquera toutefois que les ennemis peuvent désormais également relever leurs frères blessés, ce qui vous force à les achever de loin, ou bien, de manière plus sanglante, en leur écrasant la cervelle sur le sol d'un coup de botte, ou en les découpant au fusil-tronçonneur. Les duels de tronçonneuse sont également plus fréquents, et quelques nouvelles armes font leur apparition, mais pas de quoi fouetter un locuste.
Côté graphisme, le moins qu'on puisse dire est que ça en jette vraiment. Les personnages et ennemis sont extrêmement détaillés, les paysages magnifiques. Gears of War 2 tourne sur la dernière version du Unreal Engine d'Epic, et on sent qu'ils le maîtrisent bien. Malheureusement, que ce soit pour des raisons matérielles ou autres, la qualité du graphisme n'est pas uniforme. Il est dommage de voir côte à côte un personnage ultra-détaillé et un rideau ou toute autre partie du décors complètement pixelisé et aliasé. En pleine action, cependant, ce n'est pas quelque chose qui nous dérangera.
Côté graphisme, le moins qu'on puisse dire est que ça en jette vraiment. Les personnages et ennemis sont extrêmement détaillés, les paysages magnifiques. Gears of War 2 tourne sur la dernière version du Unreal Engine d'Epic, et on sent qu'ils le maîtrisent bien. Malheureusement, que ce soit pour des raisons matérielles ou autres, la qualité du graphisme n'est pas uniforme. Il est dommage de voir côte à côte un personnage ultra-détaillé et un rideau ou toute autre partie du décors complètement pixelisé et aliasé. En pleine action, cependant, ce n'est pas quelque chose qui nous dérangera.
De l'action, de l'action, et encore de l'action
Et l'action, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est orchestrée de main de maître. Elle-même coeur du jeu, elle ne vous lâchera pas une seule seconde. Si l'on excepte les cut-scenes qui vous expliquent généralement l'objectif des missions ou vous dévoilent un évènement particulier, vous serez tout le temps en train de courir, tirer, recharger ou vous planquer. Gears of War 2 est un jeu 100% action décomplexée et assumée, et ne cherche pas à être quoi que ce soit d'autre. La bonne nouvelle pour les joueurs, c'est que cette action est parfaitement mise en scène avec une courbe de rythme tout à fait étudiée.
L'aspect graphique de cette violence perpétuelle est également parfaitement étudié, et encore plus poignant et plus sanglant que dans le premier épisode. Attendez-vous à plus de sang éclaboussé partout, plus de têtes explosées, bref: plus, et parfois trop. Ainsi, le bruit de bouillie qui peut être entendu lorsque vous marchez sur un cadavre est clairement exagéré. Mais une fois encore, on pardonnera à Gears of War 2 ces petites imperfections...
L'aspect graphique de cette violence perpétuelle est également parfaitement étudié, et encore plus poignant et plus sanglant que dans le premier épisode. Attendez-vous à plus de sang éclaboussé partout, plus de têtes explosées, bref: plus, et parfois trop. Ainsi, le bruit de bouillie qui peut être entendu lorsque vous marchez sur un cadavre est clairement exagéré. Mais une fois encore, on pardonnera à Gears of War 2 ces petites imperfections...
Petites imperfections pour grosses frustrations
Gears of War 2 n'apporte définitivement rien de vraiment nouveau à un concept qui était novateur au premier épisode, et se contente de l'améliorer jusqu'à un niveau proche de la perfection. On regrettera toutefois le concept archaïque du "Boss invincible sauf en effectuant une combinaison parfaite et unique d'actions pendant 1 minute", assez semblable à ce qu'on avait avec les Berserk du premier GoW mais laissant ici encore moins de place à la liberté, et étant donc encore plus frustrant.
Seconde grosse frustration: le manque de liberté. Là où les jeux actuels se dirigent de plus en plus vers des mondes ouverts, Gears of War 2 ne vous propose qu'une suite sans fin de couloirs dans lesquels vous n'avez presque aucune liberté de choix, si ce n'est parfois la possibilité de choisir entre le chemin de droite et celui de gauche. Cette décision a vraisemblablement été prise pour conduire le joueur là où l'action se passe et pas ailleurs, mais on regrettera tout de même ce manque de liberté.
Seconde grosse frustration: le manque de liberté. Là où les jeux actuels se dirigent de plus en plus vers des mondes ouverts, Gears of War 2 ne vous propose qu'une suite sans fin de couloirs dans lesquels vous n'avez presque aucune liberté de choix, si ce n'est parfois la possibilité de choisir entre le chemin de droite et celui de gauche. Cette décision a vraisemblablement été prise pour conduire le joueur là où l'action se passe et pas ailleurs, mais on regrettera tout de même ce manque de liberté.
L'affaire Cliff Bleszinski
Malgré ces petites imperfections, Gears of War 2 reste un jeu excellent. Mais il y a tout de même un dernier problème dont on entend assez peu parler à propos de ce jeu: son créateur. Cliff Bleszinski, américain de 33 ans, dirige le développement de la série Gears of War, ainsi que la production du film qui en découlera. Cliff, qui se faisait encore appeler "CliffB" il n'y a pas si longtemps, est vraisemblablement un game designer de génie, mais semble posséder la mentalité d'un gamin de 15 ans dopé aux films violents. On lui doit quelques citations d'anthologie:
"Une Beta, c'est comme sortir avec une fille juste pour dire "Ouais, je l'ai niquée". Je sais que ça semble vulgaire, mais c'est la pure vérité. Une fois que vous jouez à une beta, vous pouvez la retirer de votre liste, vous pouvez dire "Ouais, j'y ai joué". Et alors, vous pourriez ne pas vous sentir motivé pour le dépucelage du véritable jeu final."
"Si j'avais eu cinq cents chaque fois que l'on m'a traité de pédale sur Internet, je pourrais prendre ma retraite. C'est comme ça que sont les fans parfois; vous faites du bon boulot et ils vous attachent à une chaise et vous trimballent dans les rues. Vous merdez une seule fois et ils sont les premiers à vous rouler dans de la tarte et des plumes, et c'est le risque que je prends quand je m'expose"
"Gears 2 will be bigger, better, more badass"
"J'aime le design de Mirror's Edge, mais ça manque quand même de flingues."
En bref, qu'on ne s'étonne pas si les personnages de Gears of War 2 ont l'air d'avoir fait fondre leur cerveau à coup de pilule pour gonfler les muscles: ça vient de lui !
"Une Beta, c'est comme sortir avec une fille juste pour dire "Ouais, je l'ai niquée". Je sais que ça semble vulgaire, mais c'est la pure vérité. Une fois que vous jouez à une beta, vous pouvez la retirer de votre liste, vous pouvez dire "Ouais, j'y ai joué". Et alors, vous pourriez ne pas vous sentir motivé pour le dépucelage du véritable jeu final."
"Si j'avais eu cinq cents chaque fois que l'on m'a traité de pédale sur Internet, je pourrais prendre ma retraite. C'est comme ça que sont les fans parfois; vous faites du bon boulot et ils vous attachent à une chaise et vous trimballent dans les rues. Vous merdez une seule fois et ils sont les premiers à vous rouler dans de la tarte et des plumes, et c'est le risque que je prends quand je m'expose"
"Gears 2 will be bigger, better, more badass"
"J'aime le design de Mirror's Edge, mais ça manque quand même de flingues."
En bref, qu'on ne s'étonne pas si les personnages de Gears of War 2 ont l'air d'avoir fait fondre leur cerveau à coup de pilule pour gonfler les muscles: ça vient de lui !
Conclusion
Inutile d'écrire un livre entier sur Gears of War 2: il s'agit d'un excellent jeu d'action. Comme dirait CliffB, Gears 2 est plus gros et meilleur que le premier, tout en étant également plus joli et mieux mené, mais sans s'affranchir des défauts de son aïeul. Un titre que tout fan de jeu de tir sur console se doit de posséder, ne serais-ce que pour aider CliffB à payer sa nouvelle ferrari avec laquelle il ira draguer les lycéennes.
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