Test : Outland, Plateforme 2D et Bicolore
S'il y a bien un genre dominant sur le Xbox Live Arcade, c'est la plateforme, et particulièrement en 2D. Comment alors se débarquer lors du lancement d'un nouveau titre ? Par une chose bien simple : la qualité. Quand Ubisoft et Housemarque Games s'allient pour nous livrer un petit bijou d'originalité, ça donne Outland, et c'est en test juste après le saut...
Comme le titre de ce billet l'indique, Outland est un jeu de plateforme en 2D sidescrolling, disponible sur Xbox Live Arcade, et sur le PSN lorsque celui-ci reviendra d'entre les morts. Si le scénario est discret, l'univers, lui, est d'une grande importance dans le gameplay même du jeu. Vous incarnez un héros tribal se déplaçant dans un monde peuplé d'esprits : ceux de la Pureté (symbolisée par la couleur bleue) et des Ténèbres (rouge). Ces deux esprits sont antagonistes l'un à l'autre, mais ils ne symbolisent pas le bien ou le mal, ils existent juste, et vous allez devoir apprendre à les maîtriser pour mener votre quête à bien.
Ainsi, vous vous déplacerez dans ce monde onirique, affrontant pièges et ennemis, et vous aurez la possibilité, sur simple pression d'un bouton, de passer instantanément du bleu au rouge. Ce changement est très important dans le gameplay : lorsque vous êtes en bleu, les ennemis bleus ne vous font pas de mal, mais vous ne pouvez leur faire du mal non plus, et même chose pour le rouge, tandis que la couleur noire représente les dangers "physiques" et sont dangereux à tous moments.
La majorité du gameplay d'Outland réside donc dans la capacité de gérer les pièges et ennemis "traditionnels" et de naviguer de plateforme en plateforme tout en timant parfaitement ses changements de couleur afin de pouvoir se protéger des attaques. La dualité rouge/bleu n'est pas présente que dans les combats, puisque certaines plateformes ne se "matérialiseront" sous vos pieds que si vous êtes de la bonne couleur, vous laissant tomber sans regret si vous êtes affilié à l'esprit opposé. Le tout demande une dextérité et un sens du timing parfait, car qu'on ne s'y trompe pas : la difficulté est bien présente dans Outland, et en particulier dans ses boss, impressionnants et longs à défaire, pour lesquels ils faudra souvent plusieurs essais avant de les maîtriser.
En Rouge et Bleu...
Si l'intégration du système de couleur est la principale originalité d'Outland en matière de gameplay, c'est loin d'être sa seule différence. Ainsi, le jeu se fera également particulièrement remarquer par sa direction artistique unique. Présenté en 2D, le monde d'Outland se dévoile en "ombres chinoises", proche d'un Limbo en bien plus coloré. En fonction des endroits où vous vous trouvez, les différents éléments du décors restent en noir mais le fond change d'une couleur à l'autre, donnant une impression onirique à cet univers tout en focalisant l'attention sur tous les éléments bleus et rouges qui forment des dangers potentiels dans le paysage.
Bon nombre de jeux XBLA l'ont déjà prouvé : 2D n'est pas synonime de "rétro" ou de "moche", mais bel et bien d'une patte graphique qui se doit d'être unique. Ainsi, Outland est globalement très joli, avec en particulier des animations magnifiques, que ce soit pour le personnage principal ou pour les boss. Ceux-ci sont également uniques et impressionnants, tous immenses mais chacun avec sa touche personnelle, rappelant parfois les titans de Shadow of the Colossus.
Enfin, un petit mot sur la musique, qui contribue également à une ambiance forte : signée Ari Pulkinnen (Angry Birds, Trine) la bande sonore est plutôt douce et parfaitement adapté à cet univers étrange, évoquant à de nombreuses reprises l'idée qu'on se fait de la jungle africaine.
Seul ou à deux
Proposant un peu moins de 5 heures de jeu en solo, Outland est intense, mais malheureusement très court même si les accrocs retourneront dans les niveaux afin de débloquer tous les artworks. Second regret : bien qu'un mode coopératif plutôt sympa soit disponible, il n'est jouable qu'en ligne, alors que la possibilité de jouer à deux sur un même écran se prête parfaitement à ce genre de jeu. Deux petites critiques pour un jeu qui ne coûte au final qu'une dizaine d'euros, et qui vaut largement son pesant de points Microsoft.
Conclusion
Outland est un jeu doté d'une grande qualité de réalisation, d'un univers onirique magnifique, et de juste ce qu'il faut d'originalité pour se faire une place parmi les meilleurs titres actuellement disponibles en téléchargement sur console. Malgré une durée de vie faiblarde, on ne saurait que trop le recommander à tous les adeptes de jeux de plateforme prêts à se lancer dans cette magnifique aventure.
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