Test : IL 2 Sturmovik - Birds of Prey
Le genre du jeu d'aviation est, avouons le, plutôt réservé à une niche de passionnés. Qu'ils soient arcades ou réalistes, modernes ou historiques, les jeux d'avion restent l'apanage de ceux qui s'y connaissent. IL-2 Sturmovik tente de changer la donne, mais arrivera-t-il à trouver le grand public ? Notre réponse en test...
Une grande franchise PC arrive sur consoles
IL-2 Sturmovik est un jeu d'aviation historique développé par 1C Company et édité par 505 Games. Tirant ses origines dans une longue série de jeux plutôt bien reçus sur PC, il s'agit du premier épisode de la franchise à apparaître sur consoles, démontrant ainsi une volonté de se diriger vers le grand public.
Durant le mode histoire, vous aurez l'occasion d'incarner plusieurs pilotes de chasse des armées alliées durant la seconde guerre mondiale, dans des missions qui vous emmèneront des côtes de l'Angleterre au ciel de Stalingrad en passant par l'Italie et autres régions d'Europe. La diversité est donc de mise, ou plutôt le serait si l'environnement avait un quelconque intérêt dans le jeu. Dans les faits, les seuls changements notables viennent des ennemis que vous affrontez, ainsi que de l'avion que vous pilotez. L'effort de diversification est toutefois notable et les différents chapitres de l'histoire vous serons présentés grâce à des extraits des journaux des pilotes que vous incarnez ainsi qu'à des vidéos "d'archives" expliquant le déroulement des évènements de la guerre.
Dompter la bête
Le principal facteur qui coupe habituellement les jeux d'avion du grand public est la prise en main. Pas facile de comprendre l'inversion des commandes haut-bas, de savoir comment tourner ou même simplement de viser en mouvement. A ce niveau là, malgré une prise en main parfois difficile pour les novices, Birds of Prey se débrouille très bien. Le tutorial est bien fichu, le vocabulaire technique bien expliqué, et on se retrouve rapidement à virevolter au milieu des avions alliés comme ennemis en faisant parler les mitrailleuses.
La présence d'avions alliés à qui l'on peut donner des ordres est d'ailleurs l'une des bonnes trouvailles du jeu et évite le sentiment de solitude que l'on ressent souvent dans les jeux de ce genre. Le gameplay reste donc accessible en général, excepté pour les quelques missions de bombardement demandant de viser grâce à un réticule projeté sur le sol. Le manque de précision de ces missiles implique parfois de recommencer plusieurs dizaines de passages sur une cible fixe, rendant ces objectifs très ennuyeux. D'une manière générale toutefois, les dogfights sont dynamiques et intéressants pour peu qu'on aime un peu la période et les avions.
Appelez un mécano !
Côté technique par contre, le constat est moins positif. Les avions sont jolis sans être magnifiques, mais cela est bien suffisant surtout que le mouvement perpétuel empêche de se préoccuper vraiment des quelques pixels qui se baladent ici et là. Les paysages au sol manquent par contre cruellement de finition. Plats et sans intérêts, ils présentent peu de différences qu'on les voie de près ou de loin, sont la plupart du temps fixes (même lorsque vous devez bombarder des véhicules mobiles au sol) et finalement très décevants. Mais la pire faille, finalement, reste celle du moteur graphique du jeu qui se permet de ramer lorsque trop d'éléments sont à afficher à l'écran, une véritable honte pour un jeu développé pour consoles de salon.
Passé ces quelques déceptions, le jeu fourmille de bons éléments, comme la possibilité de choisir le niveau de difficulté avant chaque mission de la campagne, les différents modes de caméra accessibles, l'encyclopédie, la possibilité de débloquer de nouveaux pilotes et avions, etc. Un ensemble de petites choses qui vous fera plaisir pour peu que vous arriviez à rentrer dans le jeu.
Conclusion
IL-2 Sturmovik : Birds of Prey est une série mythique sur PC qui fourmille de bonnes idées mais rate son portage technique sur consoles. Avec un gameplay bien rôdé à la manette, il n'aurait fallu au titre que quelques mois de plus pour dépasser ses failles mécaniques, améliorer les paysages et optimiser le moteur graphique. Birds of Prey, au final, perd le soucis du détail de la série IL-2 au profit d'un portage grand public assez mal réalisé, et c'est bien dommage.
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